Première rencontre à Munster
Ces samedi 7 et dimanche 8 mars, de 09h00 à 17h00, vous pourrez voir à l’œuvre, derrière les anciennes écuries Hartmann (Rue du Tilleul), à Munster, un chantier d’équarrissage. En effet, La Maison Luquet, atelier de taillanderie, rassemble plus d’une dizaine de charpentiers à la main et quelques forgerons. Objectif : le partage des savoirs et la pérennisation du patrimoine immatériel.
Réveil des consciences
Le grand public pense a défaut que ces métiers se font rares. Beaucoup s’étonnent de voir ces artisans en dehors des musées et des cartes postales. Pourtant, ces charpentiers et ces forgerons vous l’assureront eux-mêmes : ils vivent de leur métier.
Il aura fallu une catastrophe telle que Notre-Dame de Paris pour réinterroger l’existence et l’expertise de ces savoirs et ses techniques.
Des jeunes engagés envers leurs cadets
Simon LUQUET, forgeron taillandier, Gustave RÉMON et Julien HUBIN, charpentiers à la main, misent sur leur vision générationnelle pour traduire et transmettre des connaissances et des savoir-faire ancestraux. Cette rencontre inter-disciplinaire est l’un des nombreux rendez-vous insolites créent par des artisans qui tentent la préservation des techniques par la mise en pratique. Simon et Gustave profitent de ces rencontres pour susciter chez les plus jeunes « l’intinct du renard » ou l’envie de se former même par-delà les circuits classiques.
Une conscience écoresponsable
La relation entre les forgerons et les charpentiers c’est aussi l’histoire de ces techniques telles que pratiquées avant que les machines et les productions de masse ne supplantent les gestes et les intentions de l’artisan. Tout est fait pour réapprendre le respect de l’économie des ressources matérielles et énergétiques, et la limitation de l’impact de fabrication sur l’écosystème dans lequel on les emploie. Les châtaigniers utilisés lors de cet évènement, sont prélevés avec l’ONF dans les hauteurs de Munster. La Maison Luquet continue ainsi à impliquer les institutions locales, elle qui a déjà tissé des liens forts entre la forge et le PARC DES BALLON DES VOSGES, pour les outils d’entretien de flore locale.
Une femme dans l’aventure
À l’occasion de la Journée Internationale pour les Droits des Femmes, il est important de rappeler que ces métiers comptent de plus en plus de femmes. Soumia LUQUET, qui forge aux côtés de son mari, est aussi la directrice de l’atelier de forge. Elle se donne pour mission de réindexer ces professions dans le paysage médiatique et lutte pour un retour des femmes dans les métiers manuels. Elle coordonne la diffusion, la transmission et la réactualisation de ce patrimoine, et ce dans plusieurs langues auprès du grand public et des artisans de tous les âges.